vendredi 14 septembre 2007

Les conjoints de fait

Ces derniers jours, des données publiées par Statistique Canada pour le recensement de 2006 font état de l’importance du nombre de couples vivant en union libre au Canada et particulièrement au Québec. En effet, 34 % des couples au Québec vivent en union libre contre 18,4 $% au Canada.

Pour le chercheur en généalogie et en histoire de famille, cette situation présente des défis particuliers.

Dans le cas d’un mariage, un acte de l’état civil (doublé pour certains d’un acte religieux) est rédigé et conservé qui fait état du lieu, de la date, du nom des parents des deux conjoints et de témoins, le cas échéant. Par la suite et pour certains de ces mariages, il peut survenir une séparation ou un divorce attesté par un autre document. Comme la généalogie au Québec du moins est basée sur les mariages, un chercheur dispose là de données essentielles pour l’établissement des liens de parenté entre diverses personnes.

Dans le cas d’une union libre, aucun document fait foi puisqu’il n’existe pas d’acte de l’état civil pour les conjoints de fait.. En conséquence, il est particulièrement difficile de connaître l’existence d’une telle union et, même dans l’affirmative, le lieu et la date sont inconnus de même que très souvent le nom des parents des conjoints.

À l’évidence, le traitement d’une union libre impliquant des conjoints de fait pose des problèmes sérieux dont la solution ne saute pas aux yeux : tout d’abord, sur quelle base et selon quels critères un chercheur détermine qu’il y a effectivement une union de fait et l’inscrit dans sa base de données? Peut-il y indiquer un lieu et une date? Où ce dernier trouvera-t-il l’information sur cette union et notamment le nom des parents des conjoints?

En pratique et petit à petit, un véritable trou noir est en train de se développer dans la mémoire collective. Les prochaines générations de chercheurs seront confrontés à d’importantes difficultés pour établir les ascendances directes des couples vivant en union libre.


[Summary :

Men and women living in non marital unions pose specific problems to genealogist and history family historians.]

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